Isabelle Doumenc, naturopathe, micronutritionniste et auteure

Naturopathie

EN SAVOIR PLUS SUR LA NATUROPATHIE

1/ Une profession active au niveau mondial

Le terme naturopathe vient de l’anglais « chemin de la nature », apparu à la fin du XIXè siècle aux États-Unis. La naturopathie s’est implantée en France dans les années 1940.
La naturopathie française contemporaine s’inscrit dans une profession active au niveau mondial, avec le support de la WNF (Fédération Internationale de Naturopathie), ou elle est pratiquée par plus de 110 000 professionnels dans 108 pays.

L’approche en naturopathie défend le « capital santé » qui repose sur l’art de rester en bonne santé, en prenant soin de soi par des moyens naturels. L’approche englobe la personne dans toutes ses dimensions, car l’humain peut s’exprimer sur différents plans : physique, biochimique, émotionnel, mental et socioculturel. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe la naturopathie  parmi les médecines traditionnelles comme la médecine indienne Ayurvédique ou la médecine traditionnelle Chinoise.


2/ Comment agit le naturopathe ?

Lors de votre visite,  dans un premier temps, le naturopathe détaille avec vous ce qui se passe dans votre organisme, à travers un échange de questions-réponses : digestion, sommeil, circulation, axe hormonal… A partir de votre motif de visite et des désagréments évoqués, il va chercher les systèmes de l’organisme impliqués dans votre problématique. La deuxième partie de la visite est consacrée aux conseils qui sont du sur-mesure, personnalisés et peuvent  être très détaillés. Ils vont concerner la réorganisation alimentaire, le mouvement avec l’activité physique, la gestion du stress, l’usage de plantes ou huiles essentielles si nécessaire, des techniques respiratoires, la présence de micronutriments  adaptés à votre situation.  

 La mise en place de tous les conseils est recommandée pour obtenir un résultat et agir sur le terrain de la personne, afin de l’optimiser et de le renforcer. 


3/ Faut-il être malade pour prendre rendez-vous ?

Non, pas forcément. Il est intéressant de venir pour apprendre à mieux se connaître. En « repérant » ses points forts et ses points faibles, on peut agir sur son mode de vie et éviter ainsi de s’affaiblir ou  espacer la récurrence de certaines maux chroniques.


4/ Puis-je prendre rendez-vous en cas de maladie grave ?

Oui, de nombreuses personnes ayant des maladies graves viennent pour améliorer leur quotidien. Leurs traitements sont souvent lourds. L’accompagnement  naturopathique peut  les aider à mieux  supporter les effets secondaires des traitements et à gérer le stress de la situation. Dans le cadre des maladies auto-immunes par exemple, travailler sur l’inflammation digestive est intéressant à  pour améliorer la qualité de vie au quotidien.


5/ Est-ce complémentaire de la médecine ?

L’accompagnement naturopathique est complémentaire de la médecine. Il ne s’y substitue en aucun cas. Seul les médecins posent des diagnostics. Le naturopathe n’est pas un médecin, il n’est pas autorisé à poser un diagnostic ni à donner son avis sur un traitement médical. En revanche, en pratique additionnelle, la naturopathie est un atout , notamment quand la qualité de la vie de la personne reste à améliorer. 

En naturopathie, les rendez-vous sont longs, car il faut prendre le temps de vous écouter, de comprendre ce que vous vivez, afin d’adapter au mieux les conseils proposés.


6/ Ai-je besoin de venir souvent en rendez-vous ?

Tout dépend de votre motif de visite. Si des déséquilibres sont installés depuis longtemps, un seul rendez-vous sera peut-être insuffisant. Modifier ses habitudes de vies prend du temps. Il faut avancer par étapes afin d’avoir un résultat durable. Quelques visites espacées de plusieurs semaines ou mois, seront sans doute  nécessaires, et permettront d’ajuster les conseils en fonction de votre évolution, de votre motivation et de votre contexte de vie.


7/ Une profession qui reste à réglementer

La naturopathie a été reconnue dès 1997 par le Parlement européen comme médecine non conventionnelle, en même temps que l’ostéopathie, la chiropraxie, la médecine traditionnelle chinoise dont l’acupuncture, la phytothérapie, le shiatsu et la médecine anthroposophique.

Mais pour autant en France, elle n’est toujours par réglementée. Comme dans toute profession, il y a parfois des dérives, de la part de personnes peu scrupuleuses, dérives parfois graves, qui sont inadmissibles à la fois pour les victimes mais aussi pour la profession, sur lesquels elles rejaillissent de façon très négative. 

Notre profession comporte différents syndicats de praticiens,  qui travaillent de manière coordonnée au sein d’ un « collectif naturopathie » pour accompagner les professionnels dans l’exercice de leur métier, organiser la formation initiale et la formation continue (obligatoire chaque année), s’assurer de la sécurité et de l’éthique dans la pratique de la profession et donc de la bonne protection des usagers. 

Le « Collectif naturopathie » demande à faire partie des commissions de réflexion, mises en places en mars 2023 par le ministère de la santé, pour encadrer les pratiques de soins non conventionnelles. 

Je soutiens complètement cette démarche et dès mon interêt pour ce métier, il m’a paru indispensable de choisir une école et un syndicat favorables à une règlementation de la profession. 

  • Je me suis formée au Cenatho en 2012, école  alors membre de la  FENA, (Fédération Nationale des Ecoles de Naturopahie) qui exigeait  une déontologie précise et un nombre d’heures de formation minimum : 1600 heures de cours (+ 2800 heures de travail personnel). Je suis membre de cette fédération après avoir réussi son examen.
  • Je suis membre d’un regroupement de professionnels ou syndicat, l’OMNES (Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Education Sanitaire).  Il faut avoir fait une dés écoles exigeant un nombre d’heures de formation initiale importants pour en faire partie. L’OMNES  exige de suivre chaque année,  un  nombre d’heures de formation continue obligatoire. Cet organisme fait partie du « collectif naturopathie », et milite pour une règlementation de la profession afin d’éviter toute dérive. 

8/ Est-ce remboursé ?

Pas par la  sécurité sociale qui ne prend pas en charge les frais de naturopathie. Mais de nombreuses mutuelles ou assurances privées remboursent en partie ou en totalité les frais de rendez-vous. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle concernant votre contrat.  Je  vous délivre une facture à chaque visite.