Isabelle Doumenc, naturopathe, micronutritionniste et auteure

Catégorie : Actualités

JE ME METS AU JEÛNE INTERMITTENT

Le jeûne est très à la mode  ces dernières années. On lui attribue de nombreux bienfaits : perte de kilos, apaiser des douleurs, améliorer une digestion, augmenter sa concentration ! Et pas besoin de s’astreindre à un régime inhumain pour en ressentir les effets. Ce livre va vous montrer qu’effectivement les avantages de cette pratique pour la santé sont innombrables.

 Le jeûne intermittent nous met en mode « pause »

Le jeûne intermittent, appelé aussi fasting, ou TRE pour time restriction eating,  consiste à ne pas s’alimenter durant 16 heures consécutives environ. Mettre ainsi l’organisme au repos modifie le fonctionnement du métabolisme. Ce qui  a notamment des effets sur la perte de poids et la santé cardio-vasculaire, qui est le but recherché par la majorité des personnes qui le pratiquent. Mais ses bénéfices sont bien plus larges : acuité intellectuelle renforcée, digestion améliorée, gain d’énergie, de temps, meilleure récupération pour les sportifs…

A découvrir dans ce livre :

  • Comprendre les EFFETS du jeûne sur l’organisme : l’énergie n’étant plus apportée par l’alimentation, l’organisme va puiser dans ses réserves et modifie sa source d’approvisionnement ; L’accentuation du mécanisme de l’autophagie (sorte de nettoyage de printemps des cellules) ;
  • Ses BIENFAITS et les impacts sur la santé: régénération du microbiote, protection contre les maladies cardio-vasculaires – diminution du diabète, du cholestérol et de l’hypertension – meilleure concentration… ;
  • Des CONSEILS ciblés: pour pratiquer le jeûne intermittent efficacement et en toute sécurité et avoir une alimentation équilibrée, des recettes healthy ;
  • Des TEMOIGNAGES avant/après : les objectifs, les difficultés rencontrées, les astuces pour les surmonter, les changements alimentaires mis en place, le bilan – perte de poids, forme, sommeil….

Les bons résultats du jeûne intermittent : des témoignages avant/après

Claudie : Je l’imagine cette femme d’une cinquantaine d’années, entrer dans un magasin pour acheter des bonbons tous les jours, des bonbons type Haribo. Devoir se justifier : « C’est pour mes enfants » – alors que c’est pour elle – afin d’éviter les regards critiques.

Claudie a (avait) une véritable addiction au sucre et en particulier aux bonbons.  Une consommation quotidienne depuis 30 ans. Le jeûne intermittent qu’elle pratique tous les jours, en plus d’un jeûne de 7 jours encadré, dans un centre, lui ont permis de réguler cette consommation.

Depuis 3 ans,  elle sort progressivement de son addiction au sucre. Un soulagement pour sa santé, mais surtout pour son moral et l’énorme culpabilité qu’elle ressentait vis-à-vis de ses enfants. Elle culpabilisait de les  avoir incité à manger des bonbons petits, vu le nombre de carries qu’ils ont eu.

Claudie est l’un des 6 témoins qui ont accepté de partager leur expérience avant/après pour vous, lecteurs, dans ce livre. Elles y livrent leur parcours, les difficultés rencontrées, les astuces trouvées pour les surmonter et surtout les résultats obtenus, tous positifs, quel que soit le motif qui les a incité à pratiquer le jeûne intermittent.

Et pour Claudie, vous êtes curieux de savoir quelle est sa consommation de bonbons aujourd’hui ? RDV page 184 du livre….

Envie de lire le livre ? C’est par ICI

L’iode protecteur !

Une carence en iode perturbe l’équilibre de la thyroïde, la fertilité, le cycle féminin, le bon développement du fœtus.
Un bon statut en iode protège la thyroïde de la pollution des perturbateurs endocriniens.

L’iode indispensable à la thyroïde 

L’iode est l’une des matières 1ères nécessaire à la fabrication des hormones thyroïdiennes. L’autre précurseur indispensable étant la tyrosine (issue des protéines). D’autres nutriments jouent le rôle de  co-facteurs comme le sélénium, le zinc, la vitamine D, la vitamine A, le fer, les omégas 3. Mais sans IODE, la fabrication des hormones thyroïdiennes sera affaiblie. La thyroïde ne sera pas protégée de polluants qui peuvent entraver son bon fonctionnement. Or, la thyroïde est notre tour de contrôle interne. Elle gère de multiples mécanismes dans notre organisme, impossible de la laisser tomber en panne. Elle est de plus en plus agressée par des polluants, qui la font tourner au ralenti avec de multiples conséquences pour la santé.

Fausses couches et SPM amplifié

La thyroïde a un impact sur le bon déroulement des cycles féminins, et donc sur l’ovulation. Une carence en iode entraine des cycles irréguliers, des difficultés à concevoir et donc des problèmes de fertilité.
La carence en iode augmente les risques de fausse-couche, et ce, indépendamment d’une hypothyroïdie.
Selon la convention des droits de l’enfant de 1989 de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé),  « Tout enfant a le droit à un apport iodé adéquat pour assurer son développement normal. Toute mère a le droit à un apport iodé adéquat pour assurer que son enfant à naître aura un développement mental normal ».

La carence en iode est aussi à prendre en compte en cas de syndrome pré menstruel.  Ces symptômes souvent très pénibles à vivre, interviennent avant  les règles mais peuvent démarrer dès l’ovulation : seins lourds, douloureux, maux de ventre, maux de tête, irritabilité, compulsions alimentaires.  Il y a plus d’une centaine de symptômes possibles. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas normal d’avoir des SPM.

L’iode protecteur des effets des perturbateurs endocriniens

L’iode protège la thyroïde de la pollution des perturbateurs endocriniens. Ces molécules issues de notre environnement (alimentation, air intérieur, cosmétiques, produits d’hygiène)  modifient la communication hormonale et fragilisent la thyroïde.  En cause : phtalates, mercure, plomb, PCB, retardateurs de flamme bromés. Les chercheurs ont montré qu’un  statut en iode dans les normes, protège la thyroïde des effets nocifs de ces perturbateurs endocriniens.  A l’inverse, une carence en iode accentue les effets nocifs de ces polluants sur la thyroïde. Pendant la grossesse, une thyroïde dysfonctionnelle aura des impacts  sur le bon développement cérébral du bébé. Chez les enfants, la thyroïde joue un rôle sur la croissance. Pour les adultes, la thyroïde est garante du bon métabolisme des glucides et lipides, et agit sur la fabrication de l’énergie. Une thyroïde au ralenti peut entrainer prise de poids, cholestérol et triglycérides élevés, déprime matinale, fatigue et constipation.

Comment avoir un bon statut en iode ?

Le statut adéquat est de 150 microgrammes pour un adulte, et  250 mcg pour les périodes de grossesse. Un examen permet de vérifier son statut : la iodurie urinaire. Cet examen non remboursé coûte 19 €. Je le fais faire au laboratoire de biologie préventive Barbier (installé à Metz et Nancy), vous pouvez commander le kit sur leur site et renvoyer ensuite votre prélèvement par la poste.  Le  recueil des urines s’effectue le  matin  et représente 12heures d’urines. Le laboratoire dose en même temps la créatinine, afin de s’assurer que l’apport hydrique a été suffisant pour obtenir un résultat fiable. 
Kit prélèvement du laboratoire Barbier, cochez la case iodurie, dans le paragraphe « hormonologie ».

Sélénium et zinc à vérifier

Le sélénium est un des co-facteur de fonctionnement de la thyroïde et de la défense de l’organisme contre l’oxydation. Ce système de défense s’appelle Glutathion Peroxydase (GPX). La fabrication des hormones thyroïdiennes produit de l’oxydation.  Cette oxydation s’amplifie quand  l’ organisme fabrique plus d’hormones thyroïdiennes. Il faut donc s’assurer que les défenses anti-oxydantes de l’organisme seront capables d’absorber un surplus d’oxydation avant de prendre de l’iode. Vérifiez votre statut en  sélénium (bilan sanguin) et pour vous complémenter en cas de carence.   
Le sélénium est également le co-facteur d’une enzyme qui permet de transformer l’hormone T4 (non active) en sa forme active, appelée T3. Cette transformation a besoin de sélénium et de zinc. C’est cette  T3  qui va transmettre les messages de la thyroïde à quasiment toutes les cellules de notre organisme. 
(Tableau des apports en sélénium en fin d’article).

Quels apports d’iode par l’alimentation ?

Avant la découverte de la pollution des perturbateurs endocriniens, il y a une vingtaine d’années, on recommandait la consommation de 3 poissons gras par semaine.
Aujourd’hui, compte tenu de la pollution des mers, ces recommandations évoluent.
Le mercure ou les PCB contenu dans les poissons gras prennent la place de l’iode dans la thyroïde. Ils entravent donc son fonctionnement, comme 2 autres perturbateurs endocriniens : le brome (retardateurs de flamme bromé) et le cadmium (issu des pesticides). 
Les recommandations de consommation de poissons gras sont les suivantes :

  • Du  projet de conception à la fin de l’allaitement : 1 poisson gras par semaine. Complémentation en omégas 3 recommandée.
  • Période de conception pour les hommes : 1 poisson gras par semaine.
  • Thyroïde fragile : 1 poisson gras par semaine. Complémentation en omégas 3 à envisager.
  • Alternez le choix de poisson entre sardines, maquereaux, saumon, anchois, hareng, truite fumée. Le thon est à limiter à une fois par mois : 1 steack de thon de 150 g apporte la quantité de mercure à ne pas dépasser par mois pour un adulte.  

Autres sources possibles d’iode : poisson blanc, algues, coquillages etc… les concentrations en iode dans les algues sont très variables, voir la table CIQAL sur le site de l’ANSES. Sélectionnez « constituants » puis iode et vous aurez la liste.

Les molécules qui inhibent la fixation de l’iode

Certaines molécules prennent la place de l’iode comme on vient de le voir (métaux lourds), d’autres inhibent sa captation. C’est le cas pour des molécules présentes dans certains aliments, à consommer  avec modération, c’est à dire 2 fois par semaine si vous avez une hypothyroïdie :  thyocyanates et glucosinolates, molécules présentes dans les  brocolis, choux rouges, blanc, chou-fleur, choux kahle, choux vert, radis, navets, graines de moutarde, et isoflavones soja.

Pour aller plus loin, voir la rubrique MES LIVRES :
 » J’évacue les perturbateurs endocriniens, c’est parti ! » Jouvence 2018,
 » Les dérèglements de la thyroïde, c’est fini! », Jouvence 2018

2 podcasts ou je parle de l’importance de l’IODE pour notre santé :

PODCAST HORIZON, par Léna Champy,  sur les perturbateurs endocriniens , épisode 1 ICI
épisode 2 ICI.

PODCAST HORIZON, par Léna Champy,  sur la thyroïde , épisode 1 ICI, épisode 2 ICI

Apports de sélénium par l’alimentation dont les  besoins quotidiens pour un adulte sont de  60 mcg / J, consommer au choix : 3 noix du brésil, 4 huitres moyennes, 100g hareng de l’atlantique, 15 champignons shitakés séchés,  120 g côtelettes de porc cuites, 150g crevettes crue ou cuites, 150g de saumon cuit.

Pubertés précoces : constat d’augmentation

De plus en plus de fillettes de 8 ans deviennent pubères. C’est un constat effectué dans plusieurs pays d’Europe, depuis les années 1990. De 1850 à 1950, la puberté des filles était passée de 17 à 13 ans. Les raisons : amélioration des conditions d’alimentation et d’hygiène. Puis, depuis les années 1990, l’âge des premières règles recommence à diminuer.

Des chercheurs danois ont étudié des cohortes de milliers d’écolières danoises depuis des décennies. Ils ont noté qu’en 1991, l’apparition des seins était à 10,9 ans en moyenne. En 2006, l’âge est passé à 9,9 ans.

On définit la puberté précoce chez les filles avec l’apparition des seins avant l’âge de 8 ans et chez les garçons avec l’augmentation du volume testiculaire avant 9 ans. Elle est beaucoup plus fréquente chez les filles que chez les garçons

Le magazine de santé 36.9, de la télévision Suisse RTS consacre un numéro à la puberté précoce. Vous trouverez ci dessous des informations issues de ce reportage très clair.

Voir « Toujours plus de pubertés précoces» en streaming

Les mécanismes physiologiques de la puberté

L’hypophyse, la glande maitresse des hormones située à la base du crâne, produit les hormones FSH-LH qui envoient des messages  aux ovaires. Les ovaires vont alors produire des hormones féminines comme les estrogènes. Elles vont faire augmenter la glande mammaire. L’utérus va aussi grandir.

Les enfants qui ont des signes pubertaires avant l’âge de 8 ans vont passer une batterie d’examens. Ils permettront de déterminer s’il s’agit d’une puberté précoce centrale idiopathique, c’est-à-dire sans raison apparente.  Un IRM permettra de vérifier si une tumeur au niveau de  l’hypophyse pourrait provoquer un début de puberté. C’est assez rare. Autres examens : radiographie du poignet pour calculer l’âge osseux, prise de sang pour constater le niveau des estrogènes, échographie de l’utérus.

Un traitement hormonal peut être proposé pour freiner la puberté. Ses effets porteront sur une diminution de la glande mammaire, un arrêt de la progression de la pilosité, un arrêt des signes d’humeurs liés à la puberté. Ce traitement  n’est pas systématique :  il est proposé surtout pour les enfants en dessous de 8 ans, et ceux qui ont un risque pour leur croissance et leur taille.

Pesticides, phtatales et autres perturbateurs endocriniens en cause

Le professeur Charles Sultan, chef de service endocrinologie pédiatrique au CHU de Montpellier est un des premiers à avoir alerté sur ces pubertés précoces. Ses études vont dans le même sens que celles des équipes de chercheurs danois.

Une fois les facteurs génétiques et nutritionnels écartés, restent les causes environnementales. En 20 ans, les cas de précocité pubertaire qu’il prend en charge au CHU Montpellier sont devenus 5 fois plus nombreux. Montpellier serait une zone à risque, coincée entre l’épandage des produits anti moustique en Camargue et les pesticides utilisés dans les vignobles, la culture du blé et du maïs.

Il explique la différence entre deux formes de pubertés précoces :

Puberté précoce centrale déclenché par l’hypophyse : seins, pilosité, utérus se transforment avant l’âge de 8 ans. 18 mois plus tard, les règles arrivent.
Puberté précoce périphérique : les seins ou les poils apparaissent, mais les règles arriveront bien plus tard.

Dans les deux cas, les spécialistes pointent du doigt les perturbateurs endocriniens. Ce facteur environnemental est en cause dans 80% des cas de puberté précoce périphérique, et dans 75% des cas de puberté précoce centrale, selon le Professeur Sultan.

Lors d’une étude menée à Copenhague, tous les écoliers testés avaient des phtalates dans leurs urines. La présence de ce perturbateur endocrinien est associée à une forte croissance prématurée de la poitrine et, plus tard,  à l’ apparition de poils pubiens.

Dans une autre étude également danoise effectuée  sur 2 groupes de femmes enceintes, seules celles en contact avec des pesticides dans leur profession (jardinerie, serre) ont eu des cas de puberté précoce chez leurs filles.

Pour aller plus loin sur le sujet des perturbateurs endocriniens,

« J’évacue les perturbateurs endocriniens, c’est parti ! » édition Jouvence 2018

« Perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement pour nos enfants », édition Larousse 2017.